Après pas mal de discussions au manoir, Audric avait bien l'intention de se rendre à la résidence du “Maître”, il était allé trop loin pour renoncer maintenant. Au problème de communication, Sélène avait proposer la solution suivante: Audric aura un portable, ainsi qu'un petit émetteur qui permettrait de le localiser en cas de besoin. Sélène se procurerait l'émetteur chez un de ses amis.
Le mois est vite passé, le départ d'Audric était prévu pour le surlendemain. Il avait suivi les recommendation du Centre pour ses bagages: le strict minimum. A la “Ligue”, ils avaient eu quelques soucis pour choisir où cacher le téléphone et l'émetteur. Comme ils craignaient que ses affaires soient fouillées, ils ont caché le portable dans la semelle de chaussons qu'ils ont acheté pour l'occasion. Ce qui avait beaucoup fait râler Audric.
A- Mais c'est quoi ces horreurs? Je mettrais jamais des trucs pareils, même mon grand-père n'en voudrait pas. Et pourtant si vous saviez comment il s'habille!
S- On n'a pas eu le choix, c'est les seuls dont la semelle était, à la fois, assez épaisse pour y mettre le portable et permettant d'être trafiqué sans que cela se voit. On a passé des jours dans les magasins pour les trouver.
A- Vous pouviez pas le mettre dans mon sac en faisant un petit double fond.
S- On y a pensé, mais on s'est vite dit que c'était trop risqué.
A- Je pense que vous les surestimez, ils sont pas parano à se point.
S- Il vaut mieux être trop prudent!
A- Et pour l'émetteur?
S- Comme il faut que tu l'ai toujours sur toi, on a eu quelques soucis pour trouver un moyen.
A- Vas-y Sélène accouche tu commences à m'inquièter!
Tout le monde éclata de rire.
S- Tu n'as rien à craindre, on a trouvé un moyen non “invasif”. On l'a déguisé en pendentif. Mais il faut que tu le garde toujours avec toi, si on te demande de le retirer trouve un moyen et là c'est toi qui vois.
A- Ok bien compris.
Ils passèrent le reste de la soirée à mettre au point les procédures de contact. Le petit émetteur qu'Audric aura sur lui pourra également servir d'émetteur-récepteur très basic. Ils définirent quelques messages types comme: Pas de réseau GSM, téléphone confisqué mais pas de problème ou SOS venez me chercher. Au-delà de 3 jours sans nouvelles, ils préviendraient les autorités et déclancheraient les secours.
Le jour du départ est arrivé, Audric ne veux pas l'avouer, mais il est un peu inquiet. Ils avaient pensé, un moment, suivre le véhicules qui conduirait les adeptes à la résidence, mais ce sont dit que c'était trop risqué au cas où ils se feraient repérer. Cela pourrait mettre en danger les adeptes.
Audric était parti depuis presque 24 heures quand il pu enfin se servir du portable pour donner des nouvelles. Pour le moment tout allait bien, même si les “enseignements” devenaient de plus en plus délirant, ce qui n'était pas surprenant, car leur fameux “Maître” qu'il n'avait vu pour le moment que de loin, n'avait pas l'air dans un état normal. La résidence était bien plus grande qu'il ne l'avait imaginé et plus de 200 personnes y vivaient en permanence. Il y avait même des enfants. Le terrain semblait très isolé, car il n'entendait rien venant de l'extérieur et n'avait aucune idée d'où il se trouvait à cause des vitres opaques dans la voiture qui les avaient amené. La résidence était très bien protégée, il se demandait si cette protection ne concernait que les personnes qui auraient voulu entrer ou aussi celles qui auraient voulu sortir. Audric leur dit qu'il devait raccroché et qu'il les rappellerait au plus tard dans 2 jours.
Au manoir de la “Ligue”, ils attendirent 2 jours, pas de nouvelles d'Audric, le troisième jours rien non plus. Ils décidèrent d'utiliser l'émetteur pour localiser la résidence de “Maître”, grâce aux informations communiqué par Julie, ils avaient pu déterminer une zone où se trouvait cette résidence et l'émetteur permettrait une localisation précise. Sélène, Marc, Jo et philippe partir donc à la recherche de la résidence.
Ils leur a fallu un jour et une nuit pour la trouver. En chemin, ils ont décidé de ce qu'ils feraient une fois arrivé à la résidence. Sélène et Philippe se ferait passer pour des automobilistes perdus et qu'ils sonneraient à l'entrée pour demander leur chemin. Quand ils passèrent devant la résidence, ils se rendirent compte qu'il ne serait vraiment pas facile d'y entrer. Un grand mur entrourait le terrain surplombé de fil de fer barbelé et des caméras de surveillance. Comme c'était le milieu de la nuit, ils décidèrent d'attendre et de revenir le lendemain matin. (à suivre...)