Ils arrivèrent en début d'après-midi à l'hôpital psychiatrique, le directeur les reçu immédiatement car il n'avait jamais vu un cas comme celui de ce patient et voulait savoir ce que lui voulait ces deux personnes. Philippe n'a jamais apprécié ce genre de lieu, le traitement des patients y sont parfois douteux. Mais il devait reconnaître que, comme dans tous les milieux, il y a des bons et des mauvais et que cet hôpital malgré son peu de moyen se situe plutôt dans les bons. Les patients ont l'air d'être bien traité.
Le directeur, après une petite visite des lieux, les invite à entrer dans son bureau. Une fois installé, le directeur leur demanda ce qui les avait amener à s'intéresser au cas de ce patient, question délicate dans ces circonstances. Philippe expliqua qu'il en avait entendu parler en discutant avec un collègue durant un colloque dont, malheureusement, il ne se rappelait plus le nom. C'est tout ce qu'il avait trouvé comme histoire à raconter et en la disant, elle lui parut totalement ridicule, mais croisa les doigts pour que le directeur l'accepte sans poser trop de question.
Ils eurent de la chance, leur histoire fut acceptée sans problème par le directeur et ils purent commencer à parler du patient qui s'appelait Bertrand Broca
Le patient est arrivé dans cet hôpital il y a 6 mois, après avoir été transféré d'un commissariat de police. Des riverains avaient signalé quelqu'un qui errait dans les champs et les bois de la région. La police l'a découvert endormi dans un abris de chasseur. Quand ils l'ont réveillé, il a essayé de s'enfuir, ce qui leur paru suffisamment suspect pour l'embarquer le temps de vérifier son identité. Son comportement est devenu de plus en plus agité et même violent par moment, mais surtout incohérent. Après avoir essayé de le calmer et de l'interroger, ils durent se résoudre à l'amener dans un service d'urgence psychiatrique. Dans ce service, ils tentèrent de trouver des membres de sa famille grâce à ses papiers d'indentité, mais il n'en avait pas. Au bout de quelques jours et un certain nombre d'examens, son cas restait mystérieux, comme ils ne pouvaient le garder plus longtemps, il contactèrent l'hôpital où il se trouve depuis.
Le directeur leur montra le dossier du patient, comme pathologie tout ce qu'il y avait d'écrit, c'était:
"psychose- paranoïac? Ou agoraphobie extrême?"
Rien de bien définitif comme diagnostic.
Le Dr Morin qui était aussi le directeur, leur demanda s'ils pensaient pouvoir aider ce patient. Philippe lui répondi qu'il leur faudrait d'abord l'examiner, mais qu'ils espèraient que oui. Le directeur leur dit que s'il pouvait faire quoi que ce soit pour les aider, qu'ils n'hésitent pas à le lui faire savoir.
Le moment était venu d'aller voir le patient dans sa chambre.
(suite...)